Tire ailleurs, c'est mes galets (de Garonne)

La prochaine édition du festival Rio Loco invitera le Sénégal sur la prairie des Filtres à Toulouse, du 21 au 25 juin. Le quotidien sénégalais Le Soleil évoque déjà l'évènement, dans un style qui n'a rien à envier à la façon dont notre quotidien régional de la démocratie à nous s'intéresse à Dakar.
L'article est en fait une longue interview - en langue d'ébène - du président de l'association des travailleurs sénégalais de Toulouse.
M Moustapha Thiam déclare doctement que de nombreux artistes seront invités et insiste lourdement pour que d'autres passent au bureau des inscriptions. Même le président de la République sénégalaise, Me Wade, est invité. C'est dire le niveau artistique...
Le festival toulousain n'est clairement qu'un prétexte pour cet entretien.
Seule question pertinente du pisse-copie du Soleil  : il demande au responsable de l'association de travailleurs immigrés ce qu'il pense " des images choquantes de jeunes Africains prenant d’assaut les grillages à Melilla pour entrer en Europe"  vues à la télévision.
Et là, le président Thiam, qui militait jadis pour le parti des Forces du Progès qui a permis à Wade de remporter l'élection présidentielle (ce que le Soleil ne dit pas), s'enlise aussi lourdement qu'un 4x4 dans les sables du Ténéré...
Bon, je retiens quand même que "l’Europe a besoin de cette main-d’œuvre pour renouveler sa population déjà vieillissante".
Sinon, il y a quand même une info dans cet article : 7.000 Sénégalais, dont 1.200 étudiants, vivent à Toulouse.

A défaut d'infos précises sur la programmation de Rio Loco 2006, voici une oeuvre de Tita, artiste sénégalais qui expose dans un petit centre d'art contemporain breton.
La toile s'intitule "tirailleur sénégalais : le retour".
Elle évoque le massacre de 40 tirailleurs qui réclamaient leur solde en 1944...