Il court, il court, le Furey
Une adapatation ratée de Shakespeare en comédie musicale
Je l'avoue ici à ma grande honte : je n'avais jamais vu de Shakespeare au théâtre.
Une idée comme ça, que c'était long et rébarbartif.
Dois-je remercier Lewis Furey de m'avoir conforté dans cette opinion ?
Ce musicien prodige québécois, tout auréolé dans mon esprit du couple mythique formé avec Carole Laure, s'est piqué de monter une adaptation d'Antoine et Cléopâtre sous forme de comédie musicale. Crée à Montréal, la pièce circule désormais en France sous l'égide du festival Francofffonies et vient de faire escale à Toulouse.
Le résultat est affligeant, et je ne suis pas le seul à le dire.
Grâce à ce projet ambitieux, Lewis Furey nourrissait certainement l'ambition de retrouver les faveurs du grand public. Désormais, ceux qui ont assisté à l'oeuvre et à la mise en scène échevelées qu'il a présentées jeudi sur la première scène théâtrale de Montréal se demandent plutôt s'il pourra se relever de cet échec, l'un des plus retentissants de toute l'histoire du Théâtre du Nouveau Monde, écrit le quotidien québécois Le Devoir. Un spectateur internaute ajoute qu'il s'est enfuit à l'entracte.
Hélas pour moi, il n'y avait pas d'entracte. Le projet Antoine et Cléopâtre est conçu pour être joué sans interruption, explique désormais Lewis Furey dans ses notes d'intention de metteur en scène. Pour éviter de voir se reproduire chez nous ce qui se passa à Montréal ?
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