Saxo flamenca

Publié le par Le Platane

Coup de chapeau à Hélène Arntzen, la saxo qui venait du froid

Huit ans après sa création au Théâtre National de Toulouse, le Llanto por Ignacio Sánchez Mejía, éloge funèbre d'un torero andalou par Federico Garcia Lorca puissamment mis en musique par Vicente Pradal, a de nouveau fait un tabac lors de deux soirées exceptionnelles. Plusieurs minutes de rappels devant une salle comble et comblée, debout...
A Toulouse, ville espagnole et attachée aux belles voix, quoi de plus normal ?
Les commentaires ont abondé (dans le bons sens) sur les prestations de deux nouveaux-venus de la distribution, le ténor colombien Juan Carlos Etxeverry et la cantatoria Maria Luna, plus andalouse que nature.
Aussi voudrais-je souligner ici la toute aussi excellente tenue des quatre musiciens, et plus particulièrement de la saxophoniste Anne Hertzen. Son duo-duel avec Maria Luna, muette, fut un moment d'anthologie : comme un toro bravo,
la blonde saxophoniste a fait face à la brune veuve éplorée, se déhanchant dans son instrument avec des accents mi-rock, mi-jazz, alors que la chanteuse, hiératique, dansait lentement un paso-solo.
J'ai tenté en vain de retrouver ce moment sur le disque (un silencio ?), mais il n'atteint pas à l'écoute l'intensité dramatique du spectacle.

On pourra retrouver Anne Hertzen, saxophoniste d'origine norvégienne éprise de poésie, le 10 mars prochain au théâtre Jules Julien.
Elle improvisera cette fois face au comédien Alain Bauguil dans un récital poétique, L'alcool des vents.

Publié dans Le platane se cultive

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