Aéroport : études en ligne

Les opposants au projet de nouvel aéroport dans l'agglomération toulousaine avaient su habilement utiliser Internet pour diffuser leurs analyses, notamment dans la petite commune de Pauilhac dont le maire, Didier Cujives (PS), est rapidement devenu le porte-parole de leur lutte.
L'Etat, qui défend toujours l'idée qu'il faut réserver des terrains pour un avenir assez lointain (horizon 2030) et dans un rayon assez large (20 à 50 kms), a manifestement retenu la leçon.
Aussitôt après la présentation par le préfet des résultats de deux nouvelles études aux élus, ce mercredi après-midi, celles-ci sont déjà consultables sur le site de la direction régionale de l'Equipement.
Pour mémoire, la première étude commandée par le préfet Hubert Fournier avait longuement dormi dans un placard avant d'être publiée à grand fracas par La Dépêche du Midi, fortement hostile au projet (surtout s'il devait atterrir sur les terres tarn-et-garonnaises de son patron, Jean-Michel Baylet, président du conseil général de ce département).
On remarquera que l'une des ces études (BIPE) est bouclée depuis le 27 septembre 2005. Elle tente de mesurer l'impact sur le trafic aéroportuaire de Blagnac de la mise en service d'une ligne TGV entre Toulouse et Paris d'ici 2017, mais examine également l'hypothèse d'un doublement du prix du pétrole à brève échéance. Sans remettre en cause la saturation prévisible de Toulouse-Blagnac, à peine reportée de quelques années selon ces savants calculs.
L'autre étude (CAT Sud), plus récente, conclue également implicitement à la nécessité de prévoir un deuxième aéroport. Elle insiste au passage sur la réalisation rapide d'une desserte efficace par transports en commun de Toulouse-Blagnac, menacé par la congestion aussi bien sur les routes que dans les airs et sur le tarmac.