La dernière concession chinoise d'Airbus

Publié le par Le Platane

Des avions "made in Tianjin" en 2008

Déjà contrainte de partager le monopole de l'assemblage final des Airbus en Europe avec Hambourg dans les années 90, Toulouse va devoir s'accomoder d'une troisième chaîne de montage concurrente dans le monde. En compétition avec trois autres villes chinoises, la ville de Tianjin, à 120 kilomètres au sud-est de Pékin, vient en effet d'être désignée conjointement par Airbus et le gouvernement chinois pour recevoir la future usine de montage des avions monocouloirs de la famille A320.
Si la nouvelle est assortie d'un dernier conditionnel de pure forme dans les médias français et occidentaux, précisant que la décision finale de construire cette nouvelle chaine de montage ne sera prise qu'en septembre, le Quotidien du Peuple, comme l'ensemble des médias chinois, tient cette usine pour déjà acquise. Airbus doit rejoindre les ciments Lafarge, les fromages Bongrain et le laboratoire Servier, déjà présents sur place selon une énumération du site Chine Information.
Tianjin abrita des "concessions" étrangères, et notamment un quartier français, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, quand la Chine impériale fut contrainte de s'ouvrir au commerce international. C'était alors une ville cosmopolite, où résida notamment le futur président américain Hoover ou Puyi, le fameux "dernier empereur", rappelle François de la Chevalerie, sur le remarquable site historique Hérodote.net. Au début du troisième millénaire, c'est l'Europe et Airbus qui sont contraints de faire des concessions pour rester dans la course du commerce mondial.
L'usine de Tianjin doit commencer à produire des Airbus en 2008. Elle devrait atteindre la cadence de 4 avions par mois en 2011 et employer 600 personnes.

Publié dans Airbusland

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