Krash aérien, cash boursier
Drôle de partie de cash-crach pour Airbus à la Bourse

Ainsi donc, il aura suffit de l'annonce d'un nouveau report de 6 mois de l'A380, l'avion géant d'Airbus, pour provoquer une dégringolade de près de 25% du cours de l'action d'EADS, la maison-mère. Panique à bord chez les analystes.
Les femmes et les enfants d'abord, pensent les différents commandants de bords, qui ont fait usage de leurs "stocks options".
Au détour des informations sur les échanges d'actions de ces derniers mois, on apprend qu'outre Noël Forgeard, ancien PDG d'Airbus désormais co-président d'EADS et trois autres dirigeants de haut niveau de l'entreprise, les trois enfants de Noël Forgeard ont eux aussi empoché plus d'1 million d'euros chacun avant la débandade du titre. On connaissait les "golden parachutes" des PDG poussés à la retraite, il y a donc aussi des gilets de sauvetage familiaux sous certains sièges de conseil d'administration.
L'hôtesse avait oublié ce détail dans la présentation rituelle à laquelle plus personne ne prête vraiment attention. C'est un tort. Car dans la si peu vulgaire langue boursière, qui dit prêter, dit intérêts...
Alors, moi, petit passager potentiel du gros appareil, je me demande ce qui se passera quand les analystes boursiers prêteront un minimum d'attention à ce genre d'information :
à moins d'un miracle énergétique pour le moins improbable, l'avenir « aéronautique » ne se conjuguera plus avec « croissance ».
C'est un ingénieur d'Airbus, anonyme, qui l'affirme ici au terme d'une longue démonstration, dépassionnée et argumentée, sur les effets de l'épuisement annoncé des réserves pétrolières mondiales sur l'industrie aéronautique.
C'est pour quand, ce fameux Peak Oil ? 2021 ? 2035 ?
Est-on vraiment à six mois près ?

Zone "Aéroconsternation" : deux A380 se font face devant l'usine de montage (16/06/06).